Chlorure de vinyle monomère (MVC) : agent asthmogène en milieu professionnel

Le chlorure de vinyle monomère (MVC) est largement utilisé en plasturgie. Chauffé, des vapeurs toxiques sont dégagées pouvant entraîner des affections respiratoires ou cutanées. Décrire les caractéristiques médico-professionnelles d’un cas d’asthme chez un patient exposé au MVC. Observation à propos d’un cas et recherche bibliographique. Il s’agissait d’un homme de 44 ans, ancien fumeur, ayant travaillé depuis plus de 5 ans en tant qu’opérateur sur machine dans une entreprise de plasturgie spécialisée dans l’extrusion et l’injection des matières plastiques à base de MVC. Le patient a présenté, deux ans après l’embauche, une hyperhémie conjonctivale bilatérale, un prurit oculaire et nasal associé à une obstruction nasale. Un an plus tard, il a développé une dyspnée d’effort associée à une toux sèche rythmées par le travail. L’examen clinique et radiologique étaient sans anomalies. La spirométrie a objectivé une trouble ventilatoire obstructif réversible. L’agent professionnel a été retenu après étude du poste de travail. Une éviction des travaux exposant aux produits de pyrolyse de matières plastiques avec renforcement de la prévention collective et individuelle ont été proposées. La déclaration de l’asthme et de la rhinite en tant que maladies professionnelles a été faite. La dégradation thermique des matières plastiques à base de MVC expose à des fumées toxiques. Le médecin du travail joue un rôle crucial dans l’identification d’une telle exposition et dans l’instauration des mesures de prévention adéquates afin d’agir sur l’évolution de la maladie et le maintien au travail.