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Caractéristiques Et Profils Évolutifs Des Patients Avec Un Diagnostic Récent D’artérite À Cellules Géantes, Étude NEWTON

˜La œRevue de médecine interne(2023)

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Abstract
L’artérite à cellules géantes (ACG) est la vascularite la plus fréquente chez l’adulte après 50 ans. Les corticoïdes sont la pierre angulaire indispensable à la mise en rémission rapide des patients présentant une ACG. Les enjeux thérapeutiques actuels demeurent pour savoir comment maintenir cette rémission avec la plus faible dose possible de corticoïdes, voire sans corticoïdes. Depuis l’avènement du tocilizumab (TCZ) avec l’essai GiACTA publié en 2017, la durée de la corticothérapie a pu être raccourcie et les toxicités de la corticothérapie pourraient être diminuées [1]. Le méthotrexate (MTX) peut être utilisé dans les mêmes indications, mais avec des données moins robustes. Cependant, la CRP qui est le critère biologique le plus important pour le diagnostic et le suivi de l’ACG, devient ininterprétable chez les patients ACG sous TCZ. L’usage de techniques d’imagerie non invasive pour le suivi de ces patients s’est ainsi considérablement développé. Notre objectif est de décrire les nouvelles pratiques thérapeutiques en termes d’exposition aux corticoïdes et d’introduction d’un immunosuppresseur (MTX ou TCZ) au sein d’une cohorte de patients avec un diagnostic récent d’ACG porté après 2017. La cohorte NEWTON est une cohorte rétrospective réalisée à partir de données collectées en routine lors des soins chez 60 patients ACG diagnostiqués et suivis entre 2017 et 2022. Les patients inclus avaient une ACG selon les critères ACR/EULAR de 1990 [2] ou ACR/EULAR de 2022 [3], diagnostiquée après 2017 et étaient suivis ≥ 6 mois. La rechute était définie comme la réapparition d’un symptôme lié à l’ACG et/ou une élévation de la CRP ≥ 10 mg/L et/ou une apparition ou aggravation d’anomalie à l’imagerie vasculaire ou articulaire nécessitant une majoration de la corticothérapie (> 30 % de la dose précédente) et/ou l’introduction d’un immunosuppresseur. Les patients inclus avaient un âge médian de 73 ans, [intervalle interquartile (IQR) : 68,75 à 81 ans] et 41 (68 %) étaient des femmes. Une seule patiente avait moins de 50 ans au diagnostic. Au moment du diagnostic, les principales manifestations cliniques étaient les céphalées temporales inhabituelles chez 48 (80 %), une anomalie de l’artère temporale (AT) chez 33 (55 %), une hyperesthésie du cuir chevelu chez 25 (42 %), une claudication de la mâchoire/langue chez 20 (33 %), une raideur du cou et/ou épaules chez 14 (23 %) et une BAV brutale chez 13 (22 %). Un syndrome inflammatoire biologique était présent au moment du diagnostic chez 50 (83 %) patients. La biopsie d’artère temporale (BAT) était réalisée chez 58 patients. La BAT permettait de confirmer le diagnostic d’ACG chez 49 (84 %) patients. Le doppler des AT était réalisé chez 26 (43 %) patients, avec un signe du halo observé chez 9 (35 %) d’entre eux. Le PET scan était réalisé au diagnostic de l’ACG chez 43 (72 %) patients et mettait en évidence un hypermétabolisme vasculaire en faveur du diagnostic chez 19 (44 %) d’entre eux. Le traitement comportait une corticothérapie chez tous (100 %) les patients, de l’aspirine chez 46 (77 %), du TCZ chez 22 (37 %), dont 4 introduits au diagnostic et du MTX chez 5 patients (8 %), dont 2 introduits au diagnostic. Les paliers de prednisone à 15 mg/j étaient atteints en 3 [2;5] mois, 10 mg/j en 6 [4;8] mois, 7,5 mg/j en 9 [7;12] mois, 5 mg/j en 10,5 [8,25;15] mois et sevrage en 17,5 [12,75; 24,25] mois. Au moins une complication de la corticothérapie était observée chez 22 (37 %) patients. On notait des tassements vertébraux chez 12 (20 %), des infections chez 8 (13 %), un diabète cortico-induit chez 4 (7 %), une cataracte chez 3 (5 %) et une amyotrophie chez 3 (5 %) patients. Après un suivi médian de 24 [12 ; 42] mois, 25 (42 %) patients avaient eu au moins une rechute, 14 (23 %) avaient été hospitalisés au moins une fois et 1 patient était décédé. Aux dernières nouvelles, seuls 29 (48,3 %) patients étaient sevrés de la corticothérapie, 46 (76,6 %) étaient sous aspirine, 15 (25 %) étaient sous TCZ et un seul patient (1,7 %) était sous MTX. Malgré l’avènement du TCZ durant les 5 dernières années dans l’arsenal thérapeutique des patients avec un diagnostic récent d’ACG, les rechutes et les complications de la corticothérapie restent fréquentes, observées chez plus d’un tiers des patients.
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Key words
Artérite à cellules géantes,Rechute,Tocilizumab,PET scanner,Vascularite des gros vaisseaux
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