Maintien Thérapeutique Des Inhibiteurs De JAK Dans La Polyarthrite Rhumatoïde Et Le Rhumatisme Psoriasique

Les Inhibiteurs de JAK (JAKi) ont été intégré dans la stratégie thérapeutique de la polyarthrite rhumatoïde (PR) et du rhumatisme psoriasique (RPso) grâce aux données d’efficacité et de tolérance. Le but de l’étude est d’évaluer le maintien thérapeutique des JAKi à 6 mois chez les patients atteints de PR et de RPso et déterminer les facteurs prédictifs du maintien thérapeutique. Les patients qui remplissent les critères ACR/EULAR 2010 pour la PR ou CASPAR pour le RPso et ayant initié un traitement par tofacitinib ou baricitinib entre février 2017 et décembre 2021 étaient éligibles à l’étude. Seuls les patients ayant un suivi minimum renseigné à 6 mois ont été inclus. Le maintien thérapeutique a été évalué par une analyse de Kaplan Meier. Les facteurs associés au maintien thérapeutique à 6 mois et les causes d’arrêt de traitement ont été étudiés. Sur 100 patients éligibles, 74 ont été inclus (58 PR, 16 RPso) avec un âge moyen de 56,9 ± 13,9 ans et 81 % de femmes. À 6 mois, 64,5 % des patients ayant une PR et 56,3 % un RPso ont maintenu leur JAKi (p = 0,16). Le maintien thérapeutique est similaire entre les deux traitements (p = 0,36). En analyse multivariée, le sexe masculin, l’IMC élevé et l’utilisation concomitante d’un csDMARD sont prédictifs d’un maintien thérapeutique à 6 mois, avec respectivement un odds ratio de 11,69 (IC95 % : 1,19–114,17) ; 1,16 (IC 95 % : 1,04–1,29) et 4,89 (IC95 % : 1,28–18,62). La cause d’arrêt la plus fréquente au cours du suivi est l’inefficacité (28 %). Les causes d’arrêt pour évènement indésirable sont principalement des infections (12,2 %) et des manifestations cardio-vasculaires bénignes (6,8 %). Près de deux tiers des patients ayant bénéficié d’un JAKi dans le cadre de leur rhumatisme maintiennent leur traitement à 6 mois. Le sexe masculin, l’IMC élevé et l’utilisation concomitante d’un csDMARD sont des facteurs associés à un meilleur maintien thérapeutique à 6 mois.