Facteurs prédictifs d’urosepsis post urétéroscopie souple (URSS) laser Holmium-YAG

Les complications infectieuses est l’un des problèmes les plus redoutables pour l’urologue dans la prise en charge de la lithiase urinaire. L’URSS, certes mini-invasive par rapport à d’autres procédures, n’est pas épargnée de ce risque, surtout avec l’expansion de sa pratique. L’objectif de cette étude rétrospective est de déterminer les facteurs prédictifs d’urosepsis post URSS-Laser dans le traitement de la lithiase urinaire. Cent soixante-sept patients ont eu une URSS-Laser, dans le cadre de prise en charge de leur maladie lithiasiques, réalisée par le même chirurgien, depuis août 2018 jusqu’au décembre 2020. Ces patients ont été répartis en deux groupes: groupe I, ayant eu un urosepsis en post opératoire, Groupe II, ayant eu des suites opératoires immédiates simples. Les caractéristiques des patients, de leur maladie lithiasique et de l’acte opératoire ont été collectées pour chaque groupe. Une analyse, univariée puis multivariée, a été menée pour déterminer les facteurs prédictifs d’urosepsis en post opératoire. Dix-sept patients (10,18 %) ont eu un urosepsis après une URSS, imposant la prolongation du séjour post opératoire à plus qu’une journée. En analyse univariée (Tableau 1, Tableau 2), les facteurs prédictifs d’urosepsis post URSS–Laser étaient les antécédents d’infection urinaire (p = 0,021), les antécédents de pyélonéphrite aiguë (p = 0,001), les antécédents d’antibiothérapie dans les trois derniers mois (p = 0,002) et la taille ainsi que le volume de la masse lithiasique à traiter (p = 0,034 et 0,049 respectivement). En analyse multivariée (Tableau 3), seules les antécédents d’infection urinaire (OR 3,180 [1,690–5,985], p = 0,000), et non forcément les antécédents de pyélonéphrite aiguë, ainsi que l’importance de la masse calculeuse à traiter (OR 1,187 [1,094–1,288], p = 0,000) étaient des facteurs prédictifs indépendants. L’identification des facteurs prédictifs d’urosepsis en post URSS–Laser pourraient nous inciter à limiter ses indications, plus particulièrement pour traiter les masses calculeuses de plus que 20 mm, au profit d’autres techniques.