Influence du confinement sur la qualité et la quantité subjective de sommeil chez des étudiants français

De mars à mai 2020, les étudiants ont vécu une situation de confinement inédite qui a permis d’étudier leurs caractéristiques de sommeil en dehors des contraintes habituelles liées aux activités académiques. Cette étude a pour objectifs, d’une part, de tracer les contours de la qualité et de la quantité subjective du sommeil chez des étudiants confinés et, d’autre part, de les comparer à une période précédant ce confinement. Les étudiants (n = 1428) ont été recrutés dans toute la France puis invités à répondre à un questionnaire en ligne portant sur le sommeil investiguant : ses horaires (la semaine, le week-end et de façon idéale) avant et après le confinement, sa qualité subjective ainsi que certaines parasomnies. Ils ont également indiqué leur niveau de stress lié au confinement. De plus, les données des étudiants de l’UPJV (n = 378) ont été comparées à celles d’une étude précédente similaire sur le plan méthodologique (n = 323). Les analyses préliminaires démontrent un effet significatif du confinement sur les paramètres du sommeil : le sommeil était plus long et survenait à des horaires se rapprochant de ceux du week-end. Conformément aux évaluations précédentes, la qualité du sommeil suggère des difficultés spécifiques et importantes dans cette population bien que des changements, notamment sur l’endormissement, soient observés. Ces résultats seront discutés au regard de la représentation importante du chronotype vespéral chez les jeunes adultes et de l’incidence qu’a pu avoir la levée des contraintes liées aux cours matinaux sur les horaires de sommeil.