Diurnal lemurs at Bezà Mahafaly : Resilience and risk

The Bezà Mahafaly Special Reserve in southwest Madagascar was established in 1986 in partnership with the local community, to protect forest and wildlife and serve as a center for training and research. The Bezà Mahafaly Monitoring Program began in 1995, with Monitoring Team members recruited from villages around the reserve. The team gathered data on climate and biodiversity, and on the demography, socio-economy, and views of the local community. The findings of the Monitoring Program and contributing research indicate four interacting sets of environmental pressures on endemic mammal populations: destruction and disturbance of the forest, climate fluctuations and directional change, hunting and collecting, and incursions by introduced or invasive species. This paper provides a qualitative description and assessment of these pressures, with a particular focus on the two diurnal lemur populations, Lemur catta and Propithecus verreauxi. Perturbations during the Holocene, documented at nearby Antaolambiby, demonstrate that these populations have been highly resilient during environmental change in the Chapter 4. Diurnal lemurs at Bezà Mahafaly: Resilience and risk 38 Richard et al.: Diurnal lemurs: Resilience and risk ont été très résilientes dans des conditions extrêmes de changement de l’environnement. Aujourd’hui, la taille de la population dans les forêts protégées à l’intérieur de la réserve n’a pas varié depuis 10 à 15 ans. Ceci se reflète par des taux de natalité et de survie très stables des jeunes sifaka, bien qu’étroitement liés à la disponibilité des ressources vitales, donc de la variabilité climatique. Cependant, les observations sur le terrain et les analyses démographiques, morphologiques et écologiques indiquent que L. catta et P. verreauxi sont soumis à une augmentation croissante du risque d’extinction locale ou régionale. La déforestation reste la plus importante pression sur la survie des mammifères de Bezà Mahafaly. Toutefois, l’on ne peut négliger l’importance des impacts environnementaux du contact avec l’homme, qui se manifestent par l’augmentation de l’exposition aux parasites et pathologies, l’augmentation de la compétition pour la nourriture face aux espèces commensales à l’homme et la perturbation des habitats naturels par ces dernières. L’extension de la réserve de 600 ha à 4200 ha, officialisée en 2015, donne des perspectives encourageantes pour sauvegarder ou restaurer la connectivité des habitats de la population des mammifères à l’intérieur de la réserve. Le changement climatique constitue le risque majeur à long terme, mais à court et à moyen terme, les impacts directs et indirects de la population humaine croissante dans la région sont la plus grande menace sur la survie des mammifères à Bezà Mahafaly. Mots clés : Suivi écologique, lémuriens, changement climatique, espèces envahissantes