Devenir des greffons rénaux refusés : expérience du centre de transplantation du CHU de Rennes

In a context of tension on the number of available kidney transplants compared to the number needed, the practices of refusal of transplants in the Rennes transplantation center were evaluated.The donors completely refused by our team (no kidney accepted for any Rennes recipient) between January 1st 2012 and December 31st 2015 were identified from the national CRISTAL registry. The outcome of these refused transplants (possible transplantation in another center), the data of the recipients (from Rennes and other centers) and the data of the donors (refused and then finally accepted) were extracted. The outcome of recipients (from Rennes and other centers) was compared: graft survival (censored on death) and patient survival (not censored on cessation of function). The Kidney Donor Profile Index (KDPI) score was calculated and its usefulness studied.Among the 203 rejected donors, 172 (85 %) were accepted for transplantation in another center; 89% of these grafts were functional at one year. In univariate analysis, Rennes recipients transplanted after a refusal had a better graft survival (censored on death) than recipients transplanted in another center with the refused graft (p < 0.001). The main limitation of this analysis is the non-comparability of the groups. The KDPI score was significantly associated with graft survival (censored on death). Of the 151 Rennes patients who had a refusal, 3% were still on the waiting list at the end of the observation period, the others spent a median additional time on dialysis of 220 days (Q1-Q3 81-483).Rennes recipients transplanted after a first refusal seem to have a better graft survival (censored on death) than recipients from other centers transplanted with refused grafts. This is to be weighed against the additional time on dialysis and even the risk of non-transplantation.Dans un contexte de tension sur le nombre de greffons rénaux disponibles comparé au nombre nécessaire, les pratiques de refus des greffons du centre de transplantation rennais ont été évaluées.À partir du registre national CRISTAL, les donneurs complètement refusés par notre équipe (aucun rein accepté pour aucun receveur rennais) entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2015 ont été identifiés. Le devenir de ces greffons refusés (éventuelle greffe dans un autre centre), les données des receveurs (rennais et des autres centres) et les données des donneurs (refusés puis finalement acceptés) ont été extraits. Le devenir des receveurs (rennais et des autres centres) a été comparé : survie du greffon (censurée sur le décès) et du patient (non censurée sur l’arrêt de fonction). Le score KDPI (Kidney Donor Profile Index) a été calculé et son intérêt étudié.Parmi les 203 donneurs refusés, 172 (85 %) ont permis une transplantation dans un autre centre, dont 89 % de greffons fonctionnels à un an. En analyse univariée, les receveurs rennais greffés après un refus avaient une meilleure survie greffon (censurée sur le décès) que les receveurs greffés dans un autre centre avec le greffon refusé (p < 0,001). La principale limite de cette analyse est la non-comparabilité des groupes. Le score KDPI était significativement associé à la survie greffon (censurée sur le décès). Parmi les 151 patients rennais qui ont eu un refus, 3 % étaient toujours sur liste d’attente à l’issue de la période d’observation, les autres passaient un temps médian supplémentaire en dialyse de 220 jours (Q1-Q3 81-483).Les receveurs rennais greffés après un premier refus semblent avoir une meilleure survie du greffon (censurée sur le décès) que les receveurs des autres centres greffés avec les greffons refusés. C’est à mettre en balance avec le temps supplémentaire en dialyse, voire le risque de non-greffe.