Une nouvelle tumeur de localisation sous-cutanée : la tumeur glomoïde en nids (avec altération de GLI1)

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC(2023)

引用 0|浏览3
暂无评分
摘要
Les tumeurs avec altérations du gène GLI1 sont des tumeurs rares, dont une cinquantaine de cas sont rapportés dans la littérature anglophone à ce jour. Elles surviennent parfois comme des nodules sous-cutanés. Leur prise en charge n’est pas consensuelle et il est probable que, sous une même anomalie moléculaire, se cachent différentes entités anatomocliniques. Une jeune fille de 11 ans a consulté en dermatologie pour un nodule du genou d’évolution lente. Le diagnostic proposé était celui de pilomatricome et l’exérèse d’emblée de la lésion a été effectuée. L’étude histologique a révélé une tumeur de l’hypoderme sous la forme de multiples nodules dans un stroma très collagénique. Les cellules tumorales étaient monomorphes, rondes, au cytoplasme clair et au noyau régulier, rappelant une tumeur glomique. La vascularisation de la tumeur était endocrinoïde. L’étude immunohistochimique n’a montré aucune positivité des marqueurs épithéliaux, vasculaires, mélanocytaires, neuroendocrines, musculaires lisses, ou des sarcomes des tissus mous entrant dans le diagnostic différentiel. Seule l’immunohistochimie avec MDM2 et GLI1 s’est révélée positive, en faveur d’une tumeur avec amplification du gène GLI1. L’étude par séquençage ARN de la tumeur n’a pas mis en évidence de transcrit de fusion. Les tumeurs avec altérations de GLI1 sont de description récente et peuvent survenir à tout âge. La localisation la plus souvent décrite est aux tissus mous superficiels, dans environ 40 % des cas. La seconde localisation est la langue. Des localisations viscérales et osseuses ont été décrites. Les pathologistes évoquent toujours les mêmes diagnostics différentiels (tumeur glomique, sarcome à cellules claires, sarcome alvéolaire des parties molles, tumeur neuroendocrine, notamment), ce qui souligne la morphologie bien reconnaissable de cette tumeur. En revanche, il n’a pas été décrit de marqueur immunohistochimique sensible et spécifique pour le diagnostic, qui repose sur la mise en évidence d’un transcrit de fusion impliquant GLI1 ou d’une amplification de GLI1. Cependant, l’expression de MDM2 et de GLI1 en immunohistochimie, comme dans notre cas, est un argument en faveur d’une amplification, car ces gènes occupent des locus adjacents sur le chromosome 12q. Dans les tumeurs superficielles, seules des métastases ganglionnaires locales ont été décrites, uniquement chez l’adulte. Par conséquent, il est possible que la localisation sous-cutanée, la morphologie particulièrement monotone de la tumeur, et l’âge pédiatrique, soient des critères qui permettent de classer certaines de ces tumeurs comme bénignes, donc traitables par exérèse complète simple. Nous suggérons, comme d’autres pathologistes (données non publiées), que les tumeurs GLI1 sous-cutanées de l’enfant correspondent à une entité anatomoclinique particulière, bénigne, que nous appelons « tumeur glomoïde en nids » compte tenu de sa morphologie très reconnaissable.
更多
查看译文
AI 理解论文
溯源树
样例
生成溯源树,研究论文发展脉络
Chat Paper
正在生成论文摘要