Risque de toxicité immunomédiée chez les patients avec antécédents d’auto-immunité traités par inhibiteurs de checkpoint pour un mélanome métastatique

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC(2021)

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摘要
Les inhibiteurs de points de contrôle immunologiques (CPI) représentent une avancée majeure dans la prise en charge du mélanome métastatique, et leurs indications se sont progressivement élargies à plus de 50 types de cancers. En renforçant l’immunité anti-tumorale, ils exposent au risque d’effets secondaires immuno-médiés (irAEs), pouvant parfois être sévères et mortels. Nous avons souhaité quantifier le risque de survenue d’irAEs sévères ou non chez les patients avec antécédent de maladie auto-immune traités par CPI. Nous avons réalisé une étude cas-témoins à partir des patients inclus dans la cohorte prospective Melbase de mars 2014 à octobre 2020, et traités pour un mélanome métastatique. Les cas étaient définis par un antécédent de maladie auto-immune, et les témoins par l’absence d’antécédent de maladie auto-immune. Chaque cas était apparié avec 3 témoins sur l’âge, le sexe, le type d’immunothérapie reçue (monothérapie versus combithérapie), le nombre de lignes antérieures, l’existence de ≥ 3 localisations métastatiques, l’existence d’une localisation métastatique hépatique, et sur les valeurs de LDH à l’introduction du traitement. Cent-dix-huit cas traités par immunothérapie pour un mélanome métastatique et avec antécédent de maladie auto-immune ont été identifiés et appariés avec 354 témoins. Les maladies auto-immunes représentées étaient endocrinologiques (dysthyroïdie auto-immune pour 43 % patients), cutanées (psoriasis pour 14 %, vitiligo 9 %), rhumatologiques (polyarthrite rhumatoïde 10 %, spondylarthrite ankylosante 3 %) et autres (27 %). Soixante-huit pour cent des patients étaient traités en monothérapie anti-PD-1, 13 % par anti-CTLA4 seul et 19 % par l’association d’anti-CTLA4 et d’anti-PD-1. Les cas avaient un sur-risque de développer un irAEs (OR 2,27, IC95 % [1,27–4,35], p = 0,03), et de développer un irAEs de grade ≥ 3 (OR 1,58, IC95 % [1,09–1,96], p = 0.04). Le nombre moyen d’irAEs par patient était de 11 (ET 1,8) pour les cas et de 5 (ET 0,8) (p = 0,01) pour les témoins. Les cas présentaient plus fréquemment des irAEs multiples (96 % versus 69 %, p = 0,04). Le délai de survenue d’un irAEs était plus court chez les cas (délai médian 1,4 vs 1,9, p = 0,04). La survenue d’un irAEs entraînait l’arrêt du traitement pour 22 % des cas et 16 % des témoins (p = 0,16). Enfin, l’analyse de la survie globale montre une tendance en faveur d’une meilleure survie des cas par rapport aux témoins sur les 24 premiers mois suivant l’initiation de l’immunothérapie. Notre étude révèle et quantifie un sur-risque de développer des irAEs tous grades et sévères chez les patients avec antécédent de maladie auto-immune, sans impact péjoratif sur la survie globale. Ces données doivent conduire à une surveillance renforcée, en particulier dans les premiers mois suivant l’initiation de l’immunothérapie.
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关键词
Auto-immunité,Immunothérapie,Effets secondaires
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